Transmettre son expérience dans le conseil et celles des autres dans le podcast “Si Dionysos était une femme”. Aurélie Charron, fondatrice de Bleu Charron, aime partager du concret ainsi qu’une vision durable et humaine de la filière viticole.
Experte en commerce et marketing stratégique, vous avez récemment fondé la société d’accompagnement Bleu Charron.
Pendant plus de 25 ans, j’ai travaillé pour des domaines, des négoces, des coopératives. Pendant cette période, la région languedocienne s’est transformée. La vente de vin en conditionné s’est développée. Pour Alma Cersius, l’une des caves coopératives majeures du territoire, j’ai participé à ce virage stratégique en tant que directrice commerciale.
Lors de mon recrutement en 2008, le service commercial était inexistant et la cave vendait tout au plus 30 000 cols par an en local. Il y avait tout à construire : recruter des agents, créer des marques, fixer une ligne « éditoriale », construire le réseau commercial, établir la stratégie commerciale globale de la coopérative. Avec mon équipe, grandissant au rythme du développement des ventes, nous avons relevé ces défis. Lorsque j’ai décidé de quitter Alma Cersius, en 2022, l’entreprise vendait 7,5 millions d’équivalents cols par an, en France et à l’étranger 85%.
Cette expérience transversale, j’avais envie de la partager et de la transmettre. Repositionnement produits, construction de gammes, étude et analyse de mix-produit, packaging, politique tarifaire adaptée aux marchés ciblé, co-construction d’une stratégie commerciale… Voici des exemples de services pour lesquels je mets mes compétences à disposition. Pour des missions courtes ou pour des accompagnements plus conséquents de 6 à 12 mois.
Vous proposez aussi des formations très variées?
Ces formations répondent à mon envie de transmettre mes compétences. J’ai construit un catalogue dans lequel l’opérationnel prime. Je partage du concret. C’est une des valeurs fortes de Bleu Charron.
En intra ou en inter-entreprises, j’interviens sur des sujets comme : organiser et rentabiliser un salon professionnel, gérer ses contacts pro et les entretenir, recruter, piloter et dynamiser ses agents commerciaux.
La RSE est un marqueur fort de votre activité.
Dans ma vie professionnelle et personnelle, le développement durable me tient à cœur. Dans les entreprises de la filière, même dans ces temps de crise, la RSE peut apporter une plus-value commerciale. Les témoignages de pros que je partage dans mon podcast le confirment.
Vous animez en effet un podcast « Si Dionysos était une femme », depuis maintenant quatre ans. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Dans « Si Dionysos était une femme », je donne la parole aux femmes de la filière ; à des vigneronnes comme Elianne Lafage, à des négociantes comme Claude Vialade, fondatrice de la maison Auriol et plus largement aux femmes inspirantes et charismatiques qui dédient leur carrière professionnelle au monde du vin comme Mathilde Boulachin.
Dans les premières saisons du podcast, le projecteur était mis sur des actrices du territoire languedocien. J’ouvre désormais le champs des possibles. Non pas parce que la région manque de femmes charismatiques mais parce que je souhaite élargir le périmètre des métiers. Dans la sommellerie, dans l’œnotourisme, dans la communication, dans le conseil, etc., il y a des femmes authentiques, franches et passionnantes.
Recherchez-vous des sponsors ?
Je réalise généralement deux épisodes par mois. La durée des interviews diffusées en ligne masque un temps de travail conséquent. Les sponsors me permettent de donner de la régularité à l’émission. Dans la saison 4, c’est l’interprofession des vins de Pays d’Oc qui s’est associée à « Si Dionysos était une femme » pour quelques capsules.
Dans une époque où la vidéo est reine, pourquoi avoir choisi le son comme média ?
Je suis une inconditionnelle de la radio comme moyen d’information. L’arrivée des podcasts donne un souffle nouveau à l’audio. Des professionnels et des autodidactes peuvent proposer leurs contenus.
Par ailleurs, le podcast est un média fait pour les interviews. Qui a le temps et le besoin de regarder pendant 30, 40, 50 minutes, deux personnes qui se parlent ?
Enfin, je suis persuadée que le podcast peut être un nouveau moyen de communication pertinent pour les domaines, en interne et en externe. C’est un service que je propose et auquel je crois.
Pourquoi Vinseo ?
J’ai rejoint Vinseo pour les valeurs du collectif et la mosaïque de compétences car chacun est expert dans son domaine.
C’est donc une valeur ajoutée pour les vignerons, négociants et cave coopératives qui peuvent s’appuyer sur les membres de Vinseo pour trouver des solutions à leur problématique ou questionnement.
Au-delà de ça, c’est aussi important pour moi qui suis indépendante, donc seule, de rencontrer des membres de Vinseo.
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Bleu Charron
Aurélie Charron
bleucharronpro@gmail.com
