La société Permagro a fait de la cartographie la base de son conseil. Pour le fondateur du cabinet d’études, Clément Fraigneau, c’est à partir d’une connaissance juste du foncier qu’il est possible sécuriser les décisions de ses clients.

 

Clément Fraigneau, fondateur de Permagro

Permagro est reconnue pour son expertise foncière et réglementaire. Pourtant, c’est la cartographie qui est mise en avant dans la présentation de vos prestations. Comment faites-vous le lien entre cet outil et vos conseils ?

Clément Fraigneau : Pour les déclarations aux douanes, pour les demandes d’aides à la restructuration ou à la plantation, pour les successions, pour évaluer l’impact des ZNT et des DSR, etc., les viticulteurs se réfèrent à leur parcellaire. Bien le connaître est important. Or vous seriez surpris de l’écart qu’il y a entre ce que croit exploiter un vigneron et la réalité !

Chez Permagro, avant de commencer le conseil à proprement parler, nous réalisons donc une cartographie précise et fiable de toutes les parcelles exploitées. La cartographie s’avère être la base de notre travail d’expertise.

 

 

Comment expliquez-vous les écarts ?

Les vignerons doivent jongler entre deux types de parcellaires : le parcellaire cadastral et le parcellaire cultural. Cette distinction n’est pas toujours nette et nous mesurons en moyenne 15 % de superficies réellement cultivées en moins par rapport aux superficies déclarées aux Douanes.

Pour établir le parcellaire cadastral, nos équipes compilent des actes notariés, des contrats de fermage, des relevés de propriétés, des relevées MSA… Ce parcellaire englobe les bois, le bâti, les terres agricoles.

Le parcellaire cultural, quant à lui, correspond aux surfaces cultivées. Grâce aux dossiers PAC, certains vignerons ont des relevés cartographiques. Ils connaissent les contours des parcelles mais souvent de façon imprécise. Et cela ne renseigne pas sur les cépages et sur le nombre de rangs par parcelle. C’est ce niveau de détail que nous visons. Et nous parvenons à être exhaustifs sans faire appel à des prestations extérieures. Ce parcellaire fiabilisé va pouvoir servir ensuite directement à d’autres outils de l’agriculture numérique : pour préparer une acquisition aérienne par drone, pour paramétrer un logiciel de traçabilité ou encore une console de tracteur.

 

Quels avantages un vigneron peut-il retirer de cette connaissance fiabilisée de ses parcellaires ?

Comme tout cabinet d’expertise, Permagro permet à ses clients d’optimiser à leurs avantages des situations à enjeux. Dans le cas du foncier, notre mission est intéressante pour sécuriser une succession, pour gérer un divorce, pour faire de l’optimisation fiscale, pour donner une valeur à chaque parcelle, pour mettre à jour des contrats de fermage, ou tout simplement pour se mettre en règle. L’usage est souvent à l’origine d’erreur involontaire. Nous avons déjà eu des cas où des vignerons, sans le savoir, exploitaient ou plantaient quelques rangs chez le voisin !

Concernant le parcellaire cultural, une appréciation fine des parcelles, en surface et en qualité, va notamment permettre de faire des économies. Je peux illustrer mon propos par un exemple. La précision des cartographies de Permagro permet de descendre à l’échelle du pied. Un contrat de prestation de taille payée au pied peut être mis à jour, en faveur du vigneron qui se base désormais sur l’existant récemment estimé.

Pour résumer, les clients de Permagro ont en main deux parcellaires fiabilisés. Ils peuvent utiliser les bonnes valeurs sur les bons tableaux. C’est la base de l’optimisation.

Pour aller plus loin dans les services rendus, vous proposez aussi à vos clients d’effectuer des démarches administratives à leur place. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Cet accompagnement porte notamment sur les déclarations d’aides à la plantation, à l’arrachage et à la restructuration à faire auprès des douanes et de FranceAgrimer. Nous sommes partis d’un constat, partagé dans la profession : les plantations sont devenues depuis quelques années un véritable casse-tête administratif. Les déclarations sont maintenant entièrement informatisées et les dates changent constamment.

Pour éviter les erreurs, nous nous chargeons de construire et de déposer des dossiers de subventions, en règle, éligibles et optimisés. C’est un service clef en main basé sur notre travail de cartographie et notre veille réglementaire.

 

Certains de vos services peuvent-ils intéresser d’autres membres du réseau Vinseo ?

Des collaborations sont en cours d’élaboration ! Notamment sur la partie ZNT et DSR (Distances de Sécurité Riverains). La pression sociétale sur l’usage de produits phytosanitaires est forte. Dans la loi, cela se réduit actuellement par la mise en place de zones sans traitements. Pour le département du Var, nous avons estimé que 22 % du parcellaire viticole était impacté par les ZNT et 11% par les DSR.

En partenariat avec des agro-distributeurs, nous travaillons pour construire un outil simple permettant d’évaluer les surfaces concernées par ces réglementations, variables d’un département à l’autre. Ces projets mobilisent nos savoir-faire en cartographie et en veille réglementaire.

En connaissance, les agro-distributeurs pourront donner un conseil adapté quant aux choix des produits phyto à utiliser, des zones à planter/arracher mais aussi du matériel de pulvérisation à préconiser à leurs clients.

Nous travaillons enfin sur un projet R&D d’outil d’aide à la décision pour la plantation de vigne, qui pourra intéresser à terme les pépiniéristes ou gestionnaires d’irrigation du réseau Vinseo.

 

Contact :

Clément Fraigneau

Fondateur & CEO

07 88 68 72 35

c.fraigneau@permagro.fr

2, place Pierre Viala – 34060 – MONTPELLIER

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