C’est bien connu, la charge administrative des exploitations agricoles devient si chronophage qu’exercer son cœur de métier devient de plus en plus difficile.  Si les termes HACCP, DUERP et autres sigles administratifs vous donnent mal à la tête… MC Vitispro vient à votre rescousse. Créée par deux sœurs, Marjorie et Chloé Zuncheddu, cette jeune entreprise gardoise propose ses services aux caves coopératives et particulières.

 

Marjorie et Chloé Zuncheddu, comment avez-vous eu l’idée de créer votre entreprise il y a un an ?

Marjorie. Lors de mon apprentissage au sein d’une cave coopérative, j’ai remarqué que le gérant passait plus de temps dans les bureaux qu’à faire son métier dans la cave. J’ai été très étonnée.

 

Marjorie et Chloé Zuncheddu, 25 et 22 ans, ont créé MC Vitispro en 2021 pour soulager les entreprises viticoles des contraintes administratives.

Quel est votre parcours ?

Marjorie. J’ai une licence QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement) que j’ai réalisée en apprentissage à la cave de Saint-Jean-de-Serres et à la cave des Vignerons de Cardet, dans le Gard. J’ai été formée sur le terrain et je suis tombée amoureuse de ce secteur d’activité très convivial.

Chloé. Pour moi, rien à voir. J’étais en CDI dans la grande distribution. J’ai fait un BAC commerce, puis un BTS management unité commerciale à Saint-Christol-les-Alès.

Marjorie me parlait de ce projet d’entreprise. Nous avions toutes les deux des compétences qui pouvaient s’associer.

Nous sommes originaires du Gard, c’est l’un des plus grands terroirs viticoles, où nous démarrons avec nos premiers clients. Nous aimerions nous étendre au-delà, régionalement et sur le territoire national.

 

 

Qu’est-ce qui freine aujourd’hui les structures à aborder l’administratif avec sérénité ?

M et C. Faute de connaissance et de temps, les gérants d’exploitation et caves ne savent pas que dès le moindre changement, que ce soit d’un salarié ou d’un nouveau produit à la vigne et en cave, il faut mettre à jour le HACCP. Il y a un vrai besoin en formation et en information.

 

Quelles sont les nouvelles contraintes administratives pour les exploitants viticoles ?

M et C. Les lois se sont beaucoup durcies en termes d’hygiène. Et il existe des affichages obligatoires à respecter.

De l’entrée du raisin dans la cave à la vente du produit fini, il faut une traçabilité globale.

Depuis 2012, la norme HACCP est obligatoire en France et au sein de l’Union européenne. Cette méthode HACCP (pour Hazard Analysis Critical Control Point) a pour objectif de protéger les consommateurs des éventuels dangers liés à la consommation de produits, provenant des secteurs de l’agro-alimentaire et de la restauration.

Que ce soit pour des produits phytosanitaires, une certification HVE, ou Terra Vitis, des registres doivent détailler chaque manipulation de produits et traitements.

Selon les certifications, la fréquence des contrôles s’est aussi accélérée, passant pour certains de 5 à 3 ans.

La douane peut venir contrôler pour vérifier s’il n’y a pas d’écarts dans les stocks, si les bons cépages sont bien mentionnés et cohérents entre la vendange déclarée, la vinification et la vente du vin et ce que possède le transporteur. Si cette traçabilité est mal gérée, les vignerons peuvent encourir des amendes. Un mauvais cépage déclaré sur un registre peut coûter 3 000 euros au vigneron.

Concernant ces documents obligatoires mal tenus, l’exploitation peut aussi s’exposer à une fermeture temporaire ou définitive de sa cave.

 

La règlementation a vocation à protéger le produit élaboré, mais aussi les salariés…

M et C. Il existe aussi des obligations salariales pour les caves coopératives, comme avoir des locaux avec des vestiaires, la visite chez le médecin du travail à partir de 45 ans, la formation gestes et postures…

Si un employé n’a pas de vestiaire, cela peut monter à 3 750 euros d’amende, que l’on multiplie par le nombre de salariés et le nombre d’infractions.

Nous épaulons aussi les exploitations dans leurs démarches RSE et tout ce qui touche à l’amélioration du bien-être au travail. Avec par exemple la création de salles de pause, la mise en place du tri des déchets autour des questions d’impacts énergétiques.

Nous accompagnons aussi nos clients dans leurs démarches de labellisation, du montage du dossier à l’audit final.

 

Comment se déroule votre intervention ?

M et C. Nous proposons un audit gratuit sur place, réalisé lors d’une demi-journée. Celui-ci va permettre de mesurer les premiers besoins, et les plus urgents notamment en termes de normes obligatoires. Nous dressons un état des lieux du site (hauteurs des barrières pour la sécurité, date de dernières mises à jour des documents obligatoires, questions aux salariés pour tâter le pouls général). Cela va nous permettre d’établir un champ d’actions à proposer au client qui pourra prioriser sa mise aux normes.

Nous pouvons intervenir à la mission ou accompagner la structure à l’année afin de lui offrir plus de souplesse et du gain de temps.

 

Comment avez-vous connu Vinseo ?

Marjorie. Je connaissais Vinseo pour avoir utilisé son annuaire.

M et C. On voulait rentrer dans un groupe actif. C’est le réseau dans lequel on s’est le mieux senties. Vinseo nous permet aussi de conseiller nos clients pour d’autres besoins, au-delà de notre métier, en se tournant vers les professionnels du secteur.

 

MC Vitispro
Marjorie Zuncheddu : 06 58 88 00 73
Chloé Zuncheddu : 06 98 49 57 04
mcvitispro@gmail.com
https://mcvitispro.fr

 

 

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