Fort d’un chiffre d’affaires de 475 millions d’euros par an et de plus de 1 000 collaborateurs, le réseau Agrosud innove et se diversifie au service des agriculteurs. Évolution du métier de la distribution d’agrofournitures, irrigation, matériel agricole et cave… Présentation avec son directeur Jean-Paul Palancade.

 

Jean-Paul Palancade, directeur du réseau Agrosud.

Jean-Paul Palancade, présentez-nous en quelques mots le réseau Agrosud ?

Agrosud est le réseau numéro 1 de distributeurs d’agrofournitures pour la vigne, l’arboriculture, le maraichage et les grandes cultures. Il couvre 24 départements répartis dans 100 dépôts en Occitanie, Charente-Gironde, Provence Alpes Côte d’Azur, Rhône-Alpes.

Agrosud a été fondé en 1998 par quatre négoces pour mettre en commun leurs idées et peser sur les fournisseurs (à l’époque essentiellement des fabricants de produits phytosanitaires).

Depuis, le réseau s’est beaucoup développé. Il représente aujourd’hui seize entreprises (Peris, Perret, Touchat, JEEM, Prodia, Omag, Racine, Caav, Payre, C.A.P., BR, P.C.E.B., les Silos de Goujon, EVV, Fortet-Dufaud et Perret Rhône Alpes), et rassemble 750 personnes dont 220 technico-commerciaux.

 

Comment votre métier a évolué au fil des années ?

Sur le volet de la nutrition des sols par exemple, la grande caractéristique de ces dix dernières années est le retour de l’agronomie. C’est la nécessité pour nous de prendre en compte les besoins des plantes et de répondre aux attentes sociétales.

Les produits développés et référencés par Agrosud sont aujourd’hui plus vertueux par rapport à l’environnement, plus efficients, et respectueux des cahiers des charges en agriculture AB, HVE, Terra Vitis

Dans cette logique, nous formons les équipes, et nous avons fortement investi dans l’innovation. Nous avons ainsi construit nos propres gammes et persévérons toujours dans la recherche et le développement.

Depuis l’existence du réseau, 942 essais ont pu être réalisés. Grâce à ces expérimentations, nous avons mis en place des itinéraires qui épousent l’air du temps, en proposant des alternatives à l’agriculture intensive d’antan, tournées vers la qualité. Il a fallu pour cela recruter et former des commerciaux. Ils sont aujourd’hui 220 sur le terrain pour apporter du conseil et guider les 37 000 clients du réseau.

 

Le réseau Agrosud en 2023.

Quelles sont les plus grandes avancées portées par le réseau ?

Il y a vingt ans, nous avons commencé à mettre en place la confusion sexuelle. Il y a eu un gros travail dans le développement de la famille des biostimulants. Ce sont des produits à base d’algues, de minéraux, qui apportent des molécules naturelles et permettent de tonifier la vigne et les cultures.

Aujourd’hui on regarde d’abord l’état de santé du végétal. On part du sol, en mettant par exemple en place des enherbements. Alors qu’auparavant, le préventif et les traitements étaient systématiques.

Aujourd’hui le végétal se porte mieux, ce qui permet de retarder le plus possible, voire d’enlever des traitements systématiques. Les produits de biocontrôle représentent 1/3 de notre chiffre d’affaires. 32 %, c’est plus que les objectifs du plan national.

 

L’un des nouveaux enjeux pour l’agriculture, c’est la gestion de l’eau. Comment y prenez-vous part ?

Cela fait plus de 10  ans que le réseau investit dans des partenariats en s’entourant d’entreprises expertes dans l’irrigation (mise en place de goutte-à-goutte, outils de gestion de l’eau…). Ce pôle réunit aujourd’hui trois entreprises : Dispro en PACA, Aquadoc dans la zone d’Occitanie, et Iri Sud sont liés à des membres du réseau. Notre stratégie est d’investir dans ces entreprises pour développer les technologies dont nos clients ont aujourd’hui besoin pour produire.

Parmi elles, nous pouvons citer Aquadoc (dont plusieurs entreprises du réseau sont actionnaires) qui a développé un outil digital de maîtrise des quantités d’eau nommé Andromède.

 

Journées techniques du réseau Agrosud.

Vous vous diversifiez également dans la vente de matériel agricole, pourquoi ?

Cela fait cinq / six ans effectivement. La raison d’être du réseau, c’est d’accompagner la production. Et dans cette perspective, d’équiper les agriculteurs. On revient aujourd’hui à des méthodes alternatives où le machinisme se substitue au chimique. Cette diversification nous permet d’apporter un conseil global : sol, irrigation, matériel agricole (tracteur, travail du sol, pulvérisateur…).

 

Vous êtes membre fondateur de la Fondation Supagro, en quoi consiste-t-elle ?

La Fondation met en liaison des experts scientifiques et agronomiques avec des partenaires qui apportent des ressources et financent les travaux. Nous avons pu travailler ensemble sur des études autour du réchauffement climatique, sur l’agriculture raisonnée ou des études prospectives en matière viticole.
C’est un de nos partenaires d’innovation.

 

Et le réseau Vinseo, quand l’avez-vous rejoint ?

Nous sommes membres depuis sa création. Ce qui nous intéresse c’est la dynamique de réseau et les expertises métiers. Vinseo nous permet d’avoir un éclairage et pouvoir discuter avec des entreprises qui sont d’autres fournisseurs de la filière.

 

Agrosud
La Régional
1500 Avenue de la Pompignane
34000 Montpellier
Tél. : 04 99 58 81 00
www.agrosud.com

 

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