Créé en 2016, M’RSE a pour mission d’accompagner ses clients dans leurs démarches d’intégration de la RSE à leur projet d’entreprise. Rencontre avec son directeur général, Yann Chabin…

M’RSE est une jeune entreprise. Pouvez-vous la présenter ?

M’RSE est le fruit de l’association entre Exco FSO et moi-même, consultant senior, universitaire et expert RSE à la commission nationale DD/RSE d’Afnor normalisation. Créé en 2016, M’RSE a pour mission d’accompagner ses clients dans leurs démarches d’intégration de la RSE à leur projet d’entreprise, et ce dans une logique de performance durable. M’RSE agit également au service de la diffusion de la RSE et de sa norme volontaire internationale, l’ISO 26 000, à travers la conclusion de partenariats régionaux ou nationaux (organisation d’événementiels et de rencontres à destination des professionnels, dossiers et articles de presse, etc).
Nous nous impliquons également dans la création de connaissance à travers des partenariats académiques dans le but d’identifier la nature des liens entre engagements RSE des entreprises et performances économiques et financières et nous sommes, par ailleurs, membre de l’association VINSEO et de la Fédération internationale des Vins et Spiritueux.

Qu’est-ce que Exco FSO ?

Exco Fiduciaire du Sud-Ouest est en nombre d’agences (55) l’acteur régional n°1 de l’expertise-comptable, de l’audit, de la gestion des ressources humaines et du conseil. Exco FSO intervient notamment sur les métiers suivants : agriculture, viticulture et agro-alimentaire, automobile, bâtiment immobilier, association, tourisme, sport, santé… Leader sur la marché agricole, avec plus de 800 clients de la filière vitivinicole en région Occitanie, Exco FSO est membre fondateurs du réseau Agir Agri, organisation regroupant 12 cabinets d’expertise comptable et un cabinet d’avocats présents sur l’ensemble du territoire français et spécialisés sur les activités agricoles.

A quoi contribue la mise en place d’une démarche RSE ?

La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’impose depuis plusieurs années. Elle se définit comme un vecteur managérial et un levier de compétitivité de l’agriculture. Pour la Commission européenne, la RSE se définit comme « la responsabilité vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société » soulignant par ailleurs qu’il convient que les entreprises aient engagées, en collaboration étroite avec leurs parties prenantes, un processus destiné à intégrer les préoccupations en matière sociale, environnementale, éthique, de droits de l’homme et de consommateurs dans leurs activités commerciales et leur stratégie de base. Est partie prenante toute personne, physique ou morale, ayant un intérêt dans les activités de l’entreprise et pouvant impacter ses décisions, par exemple les salariés, fournisseurs, clients, collectivités, organismes professionnels, de formation ou de contrôle…
Par une invitation au dialogue des acteurs extérieurs, une prise de décision qui leur plus ouverte et une recherche de solutions partagées et citoyennes avec comme maître mot l’amélioration continue des pratiques, la RSE conforte la bonne gestion à long terme des enjeux majeurs de l’entreprise et lui assure une plus grande maîtrise de ses risques. Cette intégration constante des attentes des parties prenantes met pleinement en lumière la dimension stratégique comme managériale de la RSE. Le viticulteur est alors à même de co-construire les réponses qu’appelle son activité d’entrepreneur, de producteur, d’employeur mais également d’acteur du territoire.

Au-delà des pratiques RSE les plus couramment reconnues à l’image de la gestion des intrants, des déchets, la qualité de vie au travail ou les achats responsables, les témoignages d’entreprises engagées en RSE montrent les nombreux intérêts de cette démarche :

  • un renforcement de l’adhésion aux valeurs et au projet de l’entreprise,
  • une construction de la performance en lien avec les attentes des parties prenantes,
  • une évaluation plus pertinente et une plus grande maîtrise des risques en particulier sociétaux et environnementaux,
  • une confiance soutenue et une fidélité des partenaires et des clients,
  • un fort ancrage de l’entreprise à son territoire,
  • un développement de la créativité et de l’innovation.

La RSE se traduit par des effets directs et rapidement perceptibles. Elle vise dans un premier temps la réduction des consommations de ressources inutiles et des coûts des associés (matières, eau, énergies…). A titre d’exemple, dans le cas d’une exploitation vitivinicole, un allègement du poids des bouteilles de cent grammes par unité a été réalisé sans qu’il n’y ait d’impacts négatifs sur la perception des clients. Les effets ont été les suivants : baisse du poids des approvisionnements, réduction de la facture de verre, optimisation du chargement des camions à l’expédition, économies d’énergie sur l’ensemble de la chaîne, de la fabrication du verre à son retrait du marché. Il en résulte également une diminution des émissions carbone, le poids du verre en tant que conditionnement représentant un poste majeur de la production de gaz à effets de serre d’une exploitation viticole. Par ailleurs, ce type d’engagement à l’échelle d’une filière est amené à réduire sur un moyen terme, sous réserve d’un large déploiement, les troubles musculo-squelettiques des personnels concernés par la manutention des charges, chez le verrier, le producteur comme le distributeur.
La RSE constitue également une réponse adaptée aux nouvelles exigences de marchés publics et aux appels d’offre, un vecteur de différenciation par l’image, une meilleure valorisation des produits et services, un accès facilité à certaines financements privés et aides publiques. A long terme, elle constitue qui plus est, un facteur d’attractivité des compétences et des talents. Consacrée en 2010 par la norme ISO 26 000, « lignes directrices de la Responsabilité sociétale des organisations », la RSE a fait par la suite l’objet de déclinaisons sectorielles en France, en particulier pour le secteur de la vitiviniculture.

Le traitement médiatique de sujets viticoles nous renvoie régulièrement à des attentes sociétales fortes. Quel est l’apport des membres de Vinseo dans ces débats ?

Les membres de VINSEO participent (et participeront), à travers leurs engagements Rse, à répondre aux attentes sociétales, celles qui s’expriment en remontant de la chaîne d’offre (demande émanant des clients comme des consommateurs en aval des entreprises VINSEO) comme celles adressées directement par leurs parties prenantes (salariés, acteurs du territoire, fournisseurs…).
VINSEO est en mesure d’organiser par les échanges avec ses membres une réalité partagée de ce que sont les attentes communes, les réponses à apporter qui peuvent être bénéfiques à l’ensemble des membres, au-delà des réponses RSE apportées par chacun des membre dans le cadre de son écosystème. Les membres de VINSEO engagés en RSE éclairent les enjeux pour les autres et montrent avantages et écueil des réponses apportées.

Le 9 avril vous animez justement, pour les adhérents de VINSEO, une après-midi sur « les attentes sociétales du monde vitivinicole ». Comment va s’articuler l’événement ?

Ce 9 avril, on va poser le décor par un tour d’horizon des attentes sociétales en général et à l’échelle internationale et leur expression dans le cadre de la filière vin. Les témoins exprimeront leur vécu RSE (raisons de l’engagement, difficultés rencontrées, surprises, portées inattendues et valeur créée…). Le débat sera sans aucun doute ouvert : enjeux RSE communs, méthodes et mise en oeuvre, coût, label, retours d’expérience internationales, perspectives, etc. Le « cheese and wine »…

CONTACT

M’RSE

  • 122, rue du Walhalla, immeuble Business Plaza B1, 34 060 Montpellier cedex 2.

Publié le 9 mars 2018

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