Rencontre avec Patricia Taillander, directrice de la formation DNO (diplôme national d’oenologie) au Centre de formation de viticulture-oenologie de Midi-Pyrénées (université de Toulouse).

Qu’est-ce que le DNO ?

C’est un diplôme national de niveau Master qui est le seul à donner le titre d’oenologue en France. Ce titre permet d’accéder à plusieurs métiers autour du vin : production, commercialisation, expertise technique, institutions de la filière, gestion de domaines, formation et recherche…

Comment intégrer le DNO ?

Il faut avoir validé au minimum une licence dans les domaines biologie, chimie, agronomie ou équivalent. On peut aussi intégrer par la voie de la formation continue si on a au moins un bac+2 dans le domaine viti-oenologie et plusieurs années d’expériences sur des fonctions équivalentes à celles de maître de chai ou d’œnologue.

Pouvez-vous expliquer son fonctionnement ?

La formation se fait en quatre semestres sur deux ans. Elle associe cours (chimie, biologie, microbiologie, pédologie, climatologie, génie des procédés, physiologie végétale, viticulture, oenologie, droit et législation vitivinicole, économie, management, marketing, comptabilité, gestion, langues…), travaux pratiques (chimie, microbiologie, viticulture, analyse sensorielle…), visites d’entreprises. Elle comporte aussi trois stages pratiques : stage de découverte en début de formation, stage de viticulture, stage d’œnologie pour un total de 6 à 8 mois.
A Toulouse depuis 2013 la formation est possible en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation). L’élève est alors salarié d’une entreprise et se forme également en deux ans mais par période alternative entre l’entreprise et l’université.

Quel est votre rôle au sein la structure ?

Je suis enseignant chercheur et, depuis 2013, directrice de la formation. J’assure des enseignements en microbiologie et composition chimique du vin. J’organise et je fais évoluer la formation en fonction de l’évolution des connaissances dans le domaine et des besoins du milieu professionnel. Cela est notamment possible par mes activités de recherche académique menées en parallèle.

Quel est votre métier de formation ?

Je suis de formation ingénieur Insa (Institut national des sciences appliquées) en Génie biologique, œnologue et docteur en procédés fermentaires.

Quels sont les résultats du diplôme depuis le début de sa création ? Le bilan est-il satisfaisant ?

Le diplôme a été créé en 1955 et est délivré en France par 6 centres de formations -3 d’entre eux sont en région Occitanie – qui font en sorte de former un nombre d’œnologue correspondant aux besoins de la filière. Le placement est tout à fait satisfaisant. Le diplôme a évolué en 2007 pour passer à un niveau bac +5 afin de former de vrais cadres de la filière. Ce diplôme est également très reconnu à l’étranger où les œnologues français s’exportent facilement.

Pourquoi avoir choisi Vinseo ?

Vinseo est une structure qui regroupe les acteurs économiques de la filière viti-oenlogique dans tous ses aspects mais également les acteurs de la recherche et de la formation. La création de ponts entre tous ces secteurs est indispensable pour d’une part conserver une formation de qualité et à visée professionnelle, d’autre part pour permettre aux entreprises de maintenir un niveau technique important permettant l’innovation et l’adaptation permanente à un monde en pleine évolution. Je serai d’ailleurs présente pour les Rencontres à Purpan le 23 février.

CONTACT

  • Centre de viticulture oenologie de Midi-Pyrénées – Université de Toulouse : avenue de l’Agrobiopôle, BP 107, 31 326 Auzeville-Tolosane / UPS Toulouse. Patricia Taillander, directrice de la formation : 05 34 32 36 18.
  • Web : http://www.ensat.fr/

Publié le 7 janvier 2017

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