Basé à Castres, dans le Tarn, Nicola Vento a fondé Vento Sol en 2010. Avec son système Ecobang, il réduit les coûts de traitement et les volumes des effluents phytosanitaires par simple ventilation et évaporation.

Nicola Vento, fondateur de Vento Sol et concepteur de l’Ecobang, solution de traitement des effluents phytosanitaires. © Dominique DELPOUX

Vous avez développé Ecobang, qu’est-ce-que c’est ?

Ecobang est un système de ventilation qui se met sur une cuve, avec un trou d’entrée d’air et une cheminée d’évacuation qui permet de réduire les effluents aqueux lors de leur stockage. Le système d’évaporation d’eau fonctionne par ventilation forcée et à température ambiante. Il n’a pas besoin d’être chauffé.

 

Comment est née votre invention ?

Je travaillais déjà dans le domaine du traitement des effluents phytosanitaires, chez un concurrent. J’ai cherché des solutions adaptables à des cuves standards qui puissent fonctionner sans réglages de la part de l’utilisateur, avec un simple outil manuel et vendable par correspondance.

Je ne suis pas ingénieur mais j’ai une bonne sensibilité technique. À 33 ans, j’ai passé un CAP serrurier-métallier pour avoir une liberté totale dans la conception, la fabrication, le chantier, la livraison et le service après-vente de mon produit.

 

Quels volumes d’effluents phytosanitaires avez-vous réussi à réduire avec votre solution ?

Nous atteignons un rendement de 200 à 400 % d’évaporation car on ventile et on utilise les calories naturellement présentes dans l’air. En Côtes d’Azur, c’est 2 500 L/m² par an, en Picardie 500 L/m² par an et sur la Côte Atlantique 1000 L/m² par an selon les cuves.

 

Ecobang IBC-GRV sur rétention

Vous réduisez aussi les coûts en proposant un kit adaptable à tous les types de cuves existants ?

Notre système est aujourd’hui le plus économique : il est clé en main (le producteur peut installer lui-même le système), utilise des matériaux standards, et se fixe sur n’importe quelle cuve fermée. Il n’y a que le coffret électrique que l’on fait fabriquer pour des raisons de qualité. Notre premier kit commence à 800 € H.T. Pour une caisse palette, il faut compter 1 750 € H.T. Nous avons élargi la gamme à des cuves inox, et nous pouvons aussi fournir des cuves allant jusqu’à 6 000 litres. La plus grosse cuve que nous ayons équipée fait 20 000 litres. À Cognac, elle évapore 10 000 litres d’effluents chaque année. Ceci a coûté 4 000 € à l’agriculteur. Si le client possède une ancienne cuve qu’il n’utilise plus, nous pouvons la réutiliser et l’équiper.

Notre solution est tellement évidente que nous avons plus d’un devis sur deux transformé.

 

 

Qui utilise Ecobang aujourd’hui ?

Nous avons équipé 300 agriculteurs en Ecobang. 90 % sont des viticulteurs, en grosse majorité en Aquitaine, dans le Pays de la Loire, quelques-uns en Languedoc. Et en Italie, ce sont exclusivement des maraîchers producteurs de salades. Nous travaillons aussi avec des expérimentateurs de produits phytosanitaires comme BASF Agro et Monsanto.

 

 

Réduire le volume d’effluents devient économique mais aussi écologique ?

Il est prouvé que 50 % des pollutions d’eaux proviennent des produits phytosanitaires. Les effluents sont règlementés depuis 2006 en France, qui est aujourd’hui le seul pays européen à avoir une règlementation.

 

L’agriculteur a la possibilité de nettoyer sa cuve ayant contenu des produits phytosanitaires et de répandre l’eau de lavage diluée dans son champ, c’est ce qu’on appelle l’épandage. Ou il peut passer par un système de traitement des effluents phytosanitaires, qui générera un déchet concentré qui ne pourra pas être épandu.

Ecobang, qui transforme l’eau en résidu sec, génère un déchet qui doit être collecté. Nous avons signé une convention A.D.I.VALOR, qui récupère les résidus moyennant une écocontribution payée par le client à l’achat d’Ecobang.

 

Qu’attendez-vous en adhérant à Vinseo ?

Aujourd’hui le marché s’ouvre. Ça fait douze ans que je travaille seul, dans mon garage. Je viens de signer la location d’un premier local et j’ai embauché deux personnes depuis septembre dernier. Je souhaite me créer un réseau dans mon domaine, et apprendre à faire du réseau. Je recherche aujourd’hui des revendeurs et distributeurs. Des fabricants de cuves pourraient également être intéressés par ma solution.

55 Chemin de Las Tinos

81100 CASTRES

+33 (0) 5 63 35 55 14

+33 (0) 6 33 72 80 12

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