Pour mieux lutter contre le mildiou et l’oïdium, DAC ADN a développé un outil d’aide à la décision basé sur l’intelligence artificielle et l’analyse de spores capturées dans les vignes. Cette solution innovante et personnalisable pensée par Antonin et Clément Douillet se déploie dans le vignoble français.

 

Chaque année, mildiou et oïdium entraînent des pertes de récolte chez les vignerons. Une mauvaise évaluation du risque épidémiologique est souvent en cause. Comment DAC ADN intervient pour éviter ces situations ?

DAC ADN propose, depuis deux ans, un outil d’aide à la décision (OAD) de prévision et de diagnostic du risque mildiou et oïdium. Il fonctionne sur la base d’un algorithme développé en interne, grâce à l’intelligence artificielle. Il est alimenté avec des données météorologiques fournies par Weenat, avec le stade phénologique de la vigne renseigné par l’utilisateur et avec l’état sanitaire du vignoble quand l’épidémie est installée. Enfin, nous prenons en compte la quantité d’ADN de mildiou et d’oïdium dans le milieu aérien.

Nous mesurons cette sporée grâce à des pièges implantés dans le vignoble. Ces stations de capture, imaginées et brevetées par DAC ADN, se composent d’un bras rotatif équipé de bâtonnets enduits de vaseline. De 1 à 3 fois par semaine, les prélèvements terrain sont effectués puis analysés dans notre laboratoire situé à Tresques dans le Gard. Grâce aux services de livraison express comme UPS et Chronopost, nous intégrons les résultats dans l’application de l’utilisateur en moins de 48 heures.

Dans le cas particulier du mildiou, le dispositif de capture est renforcé en début de saison par un piégeage complémentaire capable de prendre en compte la propagation du pathogène par effet splash.

Sur une application, les utilisateurs peuvent ensuite retrouver des données météos simplifiées, le niveau de risque avec une note de 1 à 4, une projection à 7 jours de l’évolution du risque, les plages de traitements disponibles en tenant compte de la météo et de la réglementation…

Avec ces informations, les viticulteurs optimisent leur protection phytosanitaire.

 

Comment DAC ADN se distingue de la concurrence ?

Nous sommes les seuls à fournir une intégration continue des données de sporée dans les modèles de prévision du risque mildiou et oïdium.

Nous maîtrisons l’ensemble des briques constitutives de l’OAD. Tout est intégré: les pièges brevetés, la collecte des données de sporée, la modélisation, l’interprétation, l’expertise. Nous pouvons segmenter notre offre selon les besoins de chaque client.

Par ailleurs, notre modèle est en perpétuelle amélioration. Chaque millésime renforce la pertinence de notre OAD. Parce que de nouvelles données participent à son entraînement et parce que nous intégrons de nouveaux paramètres. La sensibilité des cépages au mildiou et à l’oïdium et la nature du sol vont ainsi être incluses dans les années à venir.

 

Qui sont les clients de votre entreprise ?

La chambre d’agriculture d’Occitanie nous fait confiance pour ses bulletins de santé du végétal vigne (BSV). Six stations de captures de spores ont été installées dans le Languedoc : deux dans l’Aude, deux dans l’Hérault et deux dans le Gard. Nous collaborons aussi avec l’IFV.

Ensuite, nous proposons des services individuels à des domaines ainsi que des offres collectives à des coopératives comme Bourgogne du Sud et à des organismes de conseils comme Vitivista et Enosens dans le Sud-Ouest.

Clément Douillet est le directeur général de DAC ADN

Une première levée de fonds a été lancée. Pour financer quels projets ?

Notre OAD mildiou-oïdium est performant, il faut désormais mettre des moyens sur la commercialisation. Cette campagne de financement le permettra.
Fin 2027, nous proposerons une deuxième levée de fonds afin de dupliquer la démarche vigne à d’autres filières et d’autres maladies. Nous avons déjà été sollicités pour la tavelure sur pomme et poire, pour le mildiou et l’oïdium en maraîchage et pour l’anthracnose du noyer.

Antonin Douillet est le directeur scientifique de DAC ADN

Sur le site Internet de DAC ADN, on peut lire : « Grâce à nos modèles basés sur le machine learning, développez vos propres modèles prédictifs ». Pouvez-vous nous en dire plus ?

Notre algorithme de base a été entraîné sur 162 points pendant 6 millésimes. Il est pertinent sur l’ensemble des vignobles français. Mais nous pouvons aller plus loin en personnalisant notre modèle à un terroir donné après 5 millésimes de recul, si nous avons toutes les données nécessaires.

 

Le réseau Vinseo peut-il participer au développement de DAC ADN?

Nous avons la volonté de créer des synergies avec des fournisseurs qui ont une expertise sur les différentes composantes de notre offre. Je pense notamment aux fournisseurs de données météo et aux laboratoires d’analyses.

À moyen terme, nous souhaiterions aussi automatiser la saisie des stades phénologiques. Des partenariats avec des fournisseurs de reconnaissance d’images embarquée sur les engins agricoles le permettraient.

Tous ces métiers sont représentés à Vinseo.

 

CONTACT

DAC ADN

125 Chemin des Limit, 30330 Tresques

contact@dacadn.fr

07 78 68 16 33 ou 06 70 22 99 02

Vous connecter avec vos identifiants

Vous avez oublié vos informations ?